Evaluer l’efficacité de l’agrivoltaïsme
selon les régions

Une publication du projet AgriPV-ER du PEPR TASE, dans le prochain volume d’Agricultural and Forest Meteorology (Elsevier), qui sortira le 15 août, sur les travaux de la chercheuse Lia Rapella, pour évaluer les performances des systèmes agrivoltaïques selon les régions.

Cette étude « Simulating generic agrivoltaic systems with ORCHIDEE: Model development and multi-case study insights », menée par Lia Rapella, avec Nicolas viovy, Jan Polcher, Davide Faranda, Jordi Badosa, sous la supervision de Philippe Drobinski, a été conduite au Laboratoire de Météorologie Dynamique – IPSL au sein du centre interdisciplinaire Energy4Climate (E4C). Elle démontre les différences d’efficacité des installations agrivoltaïques selon les régions, en fonction par exemple de leur ensoleillement ou de leur taux d’humidité, à l’aide d’un modèle climatique appliqué à deux régions, en Espagne et aux Pays-bas.

Ferme agriphotovoltaïque du SIRTA (Palaiseau, France) utilisé comme référence pour le développement du modèle AgriPV.
Vue aérienne de la ferme.

L’agrivoltaïsme (AV) associe l’agriculture à une infrastructure solaire photovoltaïque, est une technique étudiée par le projet AgriPV-ER du PEPR TASE. Des panneaux solaires placés au-dessus des cultures génèrent de l’énergie, tout en apportant ombre et humidité aux plantes en contrebas. Cette technique semble présenter des avantages sur la production alimentaire, les besoins en eau d’irrigation et la production d’énergie renouvelable, mais des études sont encore nécessaires pour définir précisément ces avantages et identifier leurs limitations.

L’agrivoltaïsme a un vrai potentiel, mais il faut le penser intelligemment pour qu’il profite à la fois aux agriculteurs, à l’environnement et à la transition énergétique.

Philippe Drobinski, encadrant de cette étude

Ces premiers résultats montrent justement que l’agrivoltaïsme est une solution qui ne peut pas être appliqué partout de la même manière. Si les avantages sont particulièrement marqués dans les régions arides et ensoleillées, ce n’est pas le cas des régions plus humides, où les plantes cherchent à obtenir un maximum de lumière.

Simulating generic agrivoltaic systems with ORCHIDEE: Model development and multi-case study insights
Agricultural and Forest Meteorology, Volume 371, 15 August 2025, 110589
Lia Rapella, Nicolas Viovy, Jan Polcher, Davide Faranda, Jordi Badosa, Philippe Drobinski


Cette étude rentre dans le cadre du projet AgriPV-ER du PEPR TASE, piloté par Jordi Badosa (Laboratoire de Météorologie Dynamique – IPSL, Energy4Climate), qui étudie la solution agrivoltaïque en termes de production alimentaire, d’économie d’eau et de production d’énergie renouvelable.

Les travaux de Lia Rapella ont également fait l’objet d’un article dans le premier numéro de la revue SEER, sur des études récentes en lien avec l’agrivoltaïsme, concernant l’optimisation de la production d’énergie ou l’étude de son impact sur les ressources environnementales. Il présente les travaux du projet AgriPV-ER, mais aussi du projet Smart4Module, piloté par Romain Feilleux-Anginieur (CEA), qui vise à réduire l’impact environnemental de l’industrie du photovoltaïque


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